Conférence d’Alexandre Galand : « Pour une polyphonie rythmique des échanges »

Notre époque serait confrontée à une « catastrophe de la résonance », où les choses, êtres et paysages seraient rendus muets suite à l’atrophie de nos attentions, imaginaires et dispositions à considérer l’altérité. Des pratiques aident à revivifier ce rapport au monde. Par l’entraînement de l’écoute qu’il suppose, l’enregistrement de terrain rend en effet sensible à toute une série de présences, mais aussi à des relations, des échanges et des conflits. Depuis la publication d’un ouvrage de synthèse à propos de la pratique du field recording, Alexandre Galand s’interroge sur l’apport de l’écoute et de l’enregistrement dans les « ruines du capitalisme ». Son exposé est émaillé de diffusions d’extraits sonores.

Docteur en histoire, art et archéologie, Alexandre Galand se passionne pour les arts se donnant le monde pour objet : le cinéma documentaire, le récit de voyages et le nature writing, la peinture de paysage, le field recording. Il a publié Field recording : l’usage sonore du monde en 100 albums aux éditions Le Mot et le Reste (2012).

Enregistrée au Cinéma NOVA à Bruxelles le 24 octobre 2021.

Image d’illustration (c) photo issue du film Curupira, bête des bois de Félix Blume